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La pneumonie

4 février

La pneumonie

La pneumonie est une inflammation des poumons habituellement causée par une infection, mais également par des produits irritants ou des vomissements accidentellement inhalés. Les pneumonies sont potentiellement graves, notamment lorsqu’elles touchent des personnes souffrant de maladies chroniques (maladie du foie ou des reins, insuffisance cardiaque, etc.). Selon le contexte de leur apparition, on distingue quatre types de pneumonie.

La pneumonie aiguë communautaire

On parle de pneumonie aiguë communautaire lorsque l’infection survient hors du milieu hospitalier (dans la « communauté »). Cette forme de pneumonie est la plus courante : elle représente environ la moitié des cas.

La pneumonie acquise à l’hôpital (nosocomiale)

La pneumonie est dite nosocomiale lorsqu’elle apparaît chez une personne hospitalisée depuis plus de 48 heures. Le plus souvent, elle est observée chez des personnes qui ont dû être placées sous ventilation respiratoire assistée.

La pneumonie d’aspiration

La pneumonie dite d’aspiration est due à l’inhalation accidentelle de substances irritantes, par exemple des vomissements ou des aliments avalés de travers (une « fausse route »).

La pneumonie à germe opportuniste

Chez les personnes immunodéprimées (par le VIH/sida ou par une chimiothérapie anticancéreuse, par exemple), des formes particulières de pneumonies apparaissent, dites « opportunistes ».

On estime que la moitié des cas de pneumonies sont causés par des virus, en particulier chez les enfants. Dans certains cas, elles peuvent s’accompagner de bronchite et de bronchiolite, voire se compliquer avec une surinfection par des bactéries.

Les facteurs de risque des pneumonies communautaires

Certains facteurs augmentent le risque de développer une pneumonie communautaire :

  • l’âge : les nourrissons et les personnes de plus de 65 ans sont plus vulnérables ;
  • l’exposition à la fumée de tabac, directe ou indirecte ;
  • l’infection par le virus du rhume/rhinopharyngite ou de la grippe ;
  • les autres maladies respiratoires chroniques : asthme, BPCO, emphysème, mucoviscidose, etc.
  • le diabète et les maladies cardiovasculaires ;
  • l’exposition à des vapeurs chimiques irritantes ;
  • le fait d’habiter dans des locaux insalubres ;
  • un mauvais état de santé général.

Chaque année en France, de nombreuses hospitalisations pour pneumonie sont liées à l’épidémie de grippe. Le vaccin contre la grippe est recommandé et gratuit pour les personnes de plus de 65 ans, ainsi que pour les adultes et les enfants de plus de six mois qui présentent certaines maladies.

La vaccination contre les infections à pneumocoques permet également de se protéger contre certaines pneumonies. Elle est recommandée :

  • aux personnes de plus de 65 ans (en particulier celles qui vivent dans des établissements de type maison de retraite),
  • aux personnes immunodéprimées ou dont la rate a été enlevée (« splénectomie ») ;
  • aux personnes qui souffrent de maladies respiratoires chroniques (BPCO, emphysème, mucoviscidose, asthme, etc.) ;
  • aux personnes qui sont fréquemment hospitalisées ;
  • aux personnes qui souffrent d’une brèche ostéoméningée.

Chez les nouveau-nés, la vaccination contre Hæmophilus influenzae de type B protège contre cette forme particulière de pneumonie bactérienne.

Habituellement, les pneumonies se traduisent d’abord par l’apparition d’une toux sèche qui, en quelques jours, devient grasse. La fièvre s’installe très rapidement et peut atteindre des valeurs élevées (jusqu’à 41°C). La personne malade est essoufflée lors des activités quotidiennes, et elle se plaint de douleurs à la poitrine en inspirant ou lors de la toux, de douleurs des muscles et de maux de tête. Elle a mauvaise haleine et peut présenter un bleuissement des lèvres et des ongles lié à la mauvaise oxygénation du sang. Lorsque la maladie s’aggrave, le malade respire vite (plus de 30 respirations par minute) et son pouls au repos est anormalement élevé (plus de 120 battements par minute). Il peut se mettre à délirer ou devenir confus.

Dans le cas des pneumonies d’origine virale, la toux tend à rester sèche, sans expectoration.

Pour améliorer le confort, il est recommandé de rester en position assise ou semi-assise, même pour dormir. Le repos est indispensable, ainsi qu’une bonne hydratation. Dans certains cas, le médecin peut prescrire des séances de kinésithérapie respiratoire pour dégager les bronches et améliorer le confort respiratoire.

Le traitement des pneumonies virales

Le traitement des pneumonies virales consiste essentiellement à surveiller leur évolution et à soulager la fièvre et les douleurs avec du paracétamol.

Le traitement des pneumonies bactériennes et à mycoplasmes

Le traitement des pneumonies bactériennes et de celles dues à des mycoplasmes repose sur la prescription d’antibiotiques dès le diagnostic. Le traitement antibiotique dure habituellement une ou deux semaines et doit être pris sans oubli et pour toute la durée du traitement. Mal traitée, une pneumonie bactérienne rechute fréquemment. Quatre à six semaines après la fin du traitement antibiotique, le médecin prescrit une radiographie de contrôle pour vérifier l’état des poumons.

Dans tous les cas, si les symptômes persistent ou s’aggravent après trois ou quatre jours de traitement, une nouvelle consultation s’impose. De même, si les crachats contiennent du sang ou ont une odeur nauséabonde.

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