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Asthme

29 avril

Asthme

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches qui se manifeste par des crises d’essoufflement, une toux, une respiration sifflante et, parfois, une gêne respiratoire permanente. En France, les crises d’asthme aiguës mal prises en charge sont responsables de 1500 à 2000 décès chaque année malgré l’existence de traitements efficaces.

 

appareil respiratoire
Schéma de l’appareil respiratoire

Le terrain allergique (atopie), facteur de risque majeur de l’asthme chez l’enfant, est héréditaire. De plus, certaines infections virales de la petite enfance (les bronchiolites, fréquentes en hiver et très contagieuses) semblent favoriser l’apparition d’un asthme chez l’enfant. Chez l’adulte, l’asthme peut être provoqué par l’exposition répétée à des substances irritantes (par exemple, le chlore des piscines chez les maîtres-nageurs).

Le débitmètre de pointe est l’instrument qui permet à la personne asthmatique d’évaluer, à tout moment, ses capacités respiratoires (le « débit expiratoire de pointe » ou DEP). Cet outil indispensable permet de repérer le début d’une crise d’asthme ou de mesurer les effets du traitement.

Quelques règles simples permettent de bien utiliser son débitmètre de pointe :

  • se tenir en position debout ou assise, buste droit ;
  • ramener le curseur du débitmètre de pointe à zéro ;
  • tenir l’appareil sans gêner la course du curseur ni les sorties d’air avec les doigts ;
  • inspirer profondément (bouche ouverte) pour emmagasiner le maximum d’air dans ses poumons, l’appareil étant à distance de la bouche ;
  • mettre l’embout dans la bouche en serrant les lèvres pour éviter les fuites ;
  • souffler aussi vite et aussi fort que possible, comme pour éteindre les bougies d’un gâteau d’anniversaire (attention de ne pas souffler comme dans une sarbacane, avec la langue dans l’embout) ;
  • répéter trois fois l’opération et noter le meilleur chiffre qui est la valeur de DEP du moment.

La plupart des personnes asthmatiques prennent des traitements de deux types : les traitements de fond (qui diminuent l’inflammation des bronches et les dilatent de façon prolongée) et les traitements de crise (qui dilatent très rapidement les bronches en cas de crise).

Un bon contrôle d’un asthme est défini par :

  • des symptômes absents ou minimes,
  • une activité physique normale, y compris à l’effort,
  • un sommeil normal,
  • un nombre minimum de crises, c’est à dire ne perturbant pas la vie quotidienne,
  • aucune consultation en urgence ou hospitalisation,
  • une consommation nulle ou minimale de bronchodilatateurs d’action rapide,
  • une fonction respiratoire optimale,
  • des effets indésirables des médicaments minimes ou absents.

Dès les premiers signes (essoufflement, oppression thoracique, toux, etc.), le traitement habituel est de deux bouffées (s’il s’agit d’un aérosol-doseur) ou d’une inhalation (en cas d’inhalateur de poudre) d’un bronchodilatateur d’action rapide.

Après dix à quinze minutes, si la gêne persiste, on peut reprendre deux bouffées d’aérosol-doseur ou une inhalation de poudre.

Après dix à quinze minutes de plus et si les symptômes n’ont toujours pas disparu, on peut prendre de nouveau deux à quatre bouffées d’aérosol, ou une à deux inhalations de poudre. Une crise simple doit s’arrêter après la prise de six à huit bouffées d’aérosol (ou trois ou quatre inhalations de poudre). Il faut également éliminer les facteurs déclenchants éventuels : allergènes, fumée de cigarette, froid, etc.

En cas de non-amélioration après l’inhalation de six à huit bouffées d’aérosol (ou trois ou quatre inhalations de poudre) de bronchodilatateurs, si le débit expiratoire de pointe (DEP) est inférieur à 50 % de la valeur de référence ou si la crise recommence rapidement, il s’agit d’une crise dite « sévère ». Il faut alors simultanément :

  • multiplier les doses de bronchodilatateurs rapides en inhalation (deux bouffées d’aérosol-doseur ou une inhalation de poudre toutes les quinze minutes) ou en injection sous-cutanée ;
  • prendre des corticoïdes en comprimés (selon la dose prescrite par le médecin) ;
  • prévenir un médecin sans attendre.

En l’absence d’amélioration, ou en cas de véritable sensation d’étouffement d’emblée, il faut considérer qu’il s’agit d’un asthme aigu grave, et appeler une équipe médicale d’intervention au domicile : SAMU (15) ou pompiers (18 ou 112). De la difficulté à parler, de l’agitation, des sueurs, une tendance à la confusion ou à la somnolence… ces signes doivent également amener à appeler immédiatement les secours en vue d’une hospitalisation.

Les infections respiratoires (rhume, grippe, bronchite bactérienne ou virale ou encore pneumonie) représentent environ 60 % des causes d’aggravation de l’asthme chez l’adulte et 80 % chez l’enfant. Les sinusites et les foyers infectieux dentaires peuvent également aggraver un asthme. La pollution favorise ou aggrave les manifestations de l’asthme. Néanmoins, les asthmatiques suivant bien leur traitement de fond semblent protégés.

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