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A la maternité et les premiers jours

12 avril

A la maternité et les premiers jours

Prenez le bon départ. Les premiers jours sont importants pour réussir l’allaitement. N’hésitez pas à solliciter le personnel de la maternité, il est là pour vous aider.

  • À la naissance

Le lien entre votre bébé et vous se construit au fi l des jours. Le nouveau-né est un inconnu, parfois différent de l’enfant dont vous avez rêvé durant la grossesse. L’allaitement va vous aider à connaître votre bébé et vice-versa ; votre bébé part à votre découverte avec ses sens : la vue, l’odorat, le toucher.

Faites confiance à votre bébé

Votre bébé a un réflexe de succion inné. À sa naissance, il sera séché doucement avec un lange chaud et laissé en contact avec vous, peau à peau. Dans les deux premières heures de sa vie, son réflexe de succion est à son maximum. Il est dans les bonnes conditions pour démarrer sa première tétée.

Mettez-le au sein le plus tôt possible

La première tétée doit être donnée le plus tôt possible après l’accouchement, en respectant bien sûr le temps nécessaire à votre bébé pour trouver le sein. Cette première rencontre est importante, que la tétée soit « efficace » ou non, car elle va faciliter le démarrage de l’allaitement. Parfois, votre enfant ne sera pas prêt ; vous pourrez alors attendre d’être dans votre chambre pour le remettre contre vous et le laisser chercher le sein.

Faites confiance à votre conjoint

Il a un grand rôle à jouer dans l’allaitement en protégeant, si besoin est, votre calme et celui de votre bébé… Demandez-lui éventuellement de veiller à ce que les visites ne soient pas trop nombreuses en même temps. Si vous rencontrez quelques difficultés lors de la mise en route de l’allaitement, le soutien de votre compagnon sera vraiment très précieux.

 

Faites-vous confiance

Restez calme et patiente, votre enfant bien au chaud. Tout n’est pas toujours facile et spontané, mais vous pouvez vous faire confiance et faire confiance à votre bébé : avec du temps et de la compréhension mutuelle, vous allez y arriver et vous vous sentirez plus à l’aise. Vous êtes accompagnée durant les premières heures de vie de votre enfant, n’hésitez surtout pas à demander de l’aide.

« Jusqu’ au jour de l’accouchement, je n’étais pas très sûre d’allaiter …… Et puis je me suis dit que je pouvais toujours donner une première tétée en salle de naissance et que cela ne m’ engageait à rien pour la suite … »

 

  • La clé du succès :

Les bonnes positions pour allaiter

Si vous mettez correctement votre bébé au sein, vous diminuez fortement les risques d’avoir des mamelons douloureux et vous améliorez l’efficacité de sa succion.

> La bouche de votre bébé doit être grande ouverte, sa langue en forme de gouttière légèrement sortie.

> Votre bébé aborde le sein avec son menton, ses lèvres bien retroussées sur le sein font un effet de ventouse. Sa bouche doit englober une grande partie de l’aréole, son menton et son nez sont contre le sein. Sa tête est légèrement inclinée en arrière.

Pour une bonne prise du sein

Si votre bébé n’ouvre pas bien la bouche, vous pouvez l’aider en chatouillant son nez avec votre mamelon et exprimer quelques gouttes de lait ou de colostrum pour l’encourager.

Attention : La tétée ne doit pas vous faire mal. Si elle est douloureuse (après les trente premières secondes), introduisez délicatement votre petit doigt dans le coin de la bouche de votre enfant pour interrompre la succion et corriger la position de sa bouche avant de le remettre au sein.

 

Les positions pour allaiter

Il est important de s’installer confortablement, sans appui douloureux, sans tension dans les jambes, les bras ou le dos. Pour un soutien stable et à la bonne hauteur, vous pouvez utiliser un ou plusieurs coussins (coussins spéciaux pour allaitement ou coussins « normaux »).

 

EN RÉSUMÉ…

Voici les critères généraux quelle que soit la position que vous choisirez

La bouche du bébé est grande ouverte.

Votre bébé est face à vous, ventre contre vous, bien soutenu.

L’oreille, l’épaule et la hanche du bébé sont sur une même ligne droite

L’oreille ne touche pas l’épaule.

La tête du bébé est légèrement inclinée en arrière pour lui permettre de bien avaler.

La douleur Normalement, allaiter ne doit pas faire mal, mais cela peut cependant arriver. Le plus souvent, c’est lié à une mauvaise position d’allaitement qui fait que le bébé ne prend pas bien le sein, et c’est pour cela qu’il faut veiller à bien vous positionner et à bien positionner votre enfant. Plus rarement, d’autres facteurs peuvent être à l’origine d’une douleur ou d’une lésion des mamelons : les professionnels qui vous accompagnent les premiers jours vous aideront à les identifier et vous donneront les conseils adaptés en cas de besoin.

 

  • Pour bien mettre en route l’allaitement

Avant le lait, le colostrum

Le colostrum est un « premier lait » qui évolue vers le lait mature au bout de quelques jours. Dès le deuxième trimestre de votre grossesse, la fabrication du colostrum se met en route. De couleur jaune orangé, ce liquide est très riche en protéines et en anticorps, ce qui en fait un aliment de choix, tout à fait adapté aux besoins de votre enfant pendant les 48 à 72 heures qui suivent sa naissance. Vous pouvez le donner sans restriction, le plus tôt possible. Si votre bébé ne tète pas pour une raison ou pour une autre, il est toujours possible d’extraire le colostrum et de le lui donner autrement qu’au sein

La « montée de lait »

La montée de lait a lieu vers le troisième jour, moment où le colostrum évolue en lait mature, avec une augmentation importante du volume de lait produit. Vous pouvez alors ressentir une tension des seins plus ou moins grande. Un œdème (gonflement) plus ou moins important peut se former, rendant parfois plus difficile la prise du sein par votre bébé. Si cela vous arrive, vous pouvez extraire un peu de votre lait manuellement afin que votre sein soit plus souple, cela facilitera sa prise par votre bébé

> Les signes d’éveil : – mouvements des yeux, des lèvres, de la tête, agitation, main à la bouche – indiquent que votre enfant est prêt à téter ; c’est sa façon de signaler qu’il a de nouveau faim…

Laissez votre enfant téter aussi souvent qu’il le désire

Il est très important de laisser téter votre enfant le plus souvent possible. Les premières semaines sont une période d’apprentissage et d’adaptation pour vous et lui. Proposez-lui le sein dès ses premiers signes d’éveil

Ceci pourra également éviter l’engorgement

Le lait maternel, un « aliment complet» que vous fabriquez C’est dans vos seins que le lait se fabrique. À chaque tétée, le cerveau libère des hormones qui contribuent à la fabrication du lait et à son éjection. La production de lait se régule en fonction des quantités bues par l’enfant : plus il tète « efficacement », plus le sein fabriquera du lait.

Gardez votre bébé près de vous

Plus il tète de façon efficace , plus vous fabriquez du lait ! C’est pourquoi il est essentiel pour la bonne mise en route de l’allaitement de garder votre bébé près de vous et de répondre à toutes ses demandes de tétées. Cette proximité va créer une complicité propice à l’allaitement et va également vous permettre de prendre le temps de connaître votre enfant et de découvrir ses signes d’éveil. N’hésitez pas à garder votre bébé en peau à peau, les bébés ont besoin de contact pour se sentir rassurés.

Combien de tétées en 24 heures ?

Chaque bébé est différent. Il n’y a pas de limite au nombre de tétées, pas d’intervalle fixe à respecter. En moyenne, un bébé peut téter de 8 à 12 fois par 24 heures, y compris la nuit pendant les premiers mois, pour bien grandir et se développer. La règle d’or est de l’allaiter dès les signes d’éveil et, si possible, sans attendre ses pleurs. Soyez attentive si votre enfant est « peu demandeur » : observez-le pour repérer ses signes d’éveil et sollicitez-le en le mettant contre vous en peau à peau.

Combien de temps doit durer la tétée ?

Cela dépend de votre bébé et de sa façon plus ou moins vigoureuse de téter. Les très actifs téteront de façon très efficace sans jamais s’arrêter : la tétée sera très courte. Ceux qui aiment prendre leur temps, les tout-petits ou les bébés prématurés feront beaucoup d’arrêts, de câlins et de « tétouillage » (succion non nutritive) ; la tétée sera beaucoup plus longue.

EN RÉSUMÉ : laissez votre enfant au sein tant qu’il tète de façon « efficace ». Vous voulez vraiment une durée ? On pourrait dire qu’a priori, une tétée de moins de 10 minutes est un peu courte et qu’une de 3/4 d’heure à 1 heure est un peu longue !

 

 

 

 

Comment savoir si votre enfant se nourrit bien ?

Votre bébé se nourrit quand il tète de façon « efficace », c’est ce que l’on appelle les « succions nutritives » :

il est bien réveillé, concentré, le rythme de la tétée est ample, régulier, fait de longues salves de succions entrecoupées de courtes pauses sans lâcher le sein ;

il déglutit à chaque mouvement de succion et respire en tétant sans s’essouffler. On voit les mouvements de sa tempe et de ses oreilles, les joues ne sont pas creuses et l’on entend parfois sa déglutition.

Les succions non nutritives Elles sont aussi appelées « tétouillage » : le mouvement est un peu plus rapide et les déglutitions sont plus rares.

Une tétée à la loupe Une tétée comporte quatre à cinq périodes de succions nutritives entrecoupées de périodes de succions non nutritives. Au début, le débit est fort et les déglutitions régulières. Lorsqu’on se rapproche de la fi n de la tétée, le débit se ralentit et les déglutitions sont moins fréquentes jusqu’à ce que l’enfant ne fasse plus que du « tétouillage », s’endorme ou s’arrête de lui-même. Le rot n’est pas systématique : il dépend de l’air avalé durant la tétée. Si votre bébé est calme, laissez-le se rendormir.

Un sein ou les deux ? À chaque tétée, il est conseillé de donner un sein jusqu’au bout, puis, en fi n de tétée, de lui proposer l’autre sein, qu’il prendra un peu, beaucoup ou pas du tout en fonction de son appétit du moment ! Pensez aussi à alterner les seins d’une tétée à l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

Faut-il donner des biberons de compléments ?

Ce n’est pas conseillé, au moins dans les premiers temps de l’allaitement. En effet :

Les seins fabriquent le lait en fonction des besoins de l’enfant et s’adaptent aux variations de son appétit. Avec le biberon de complément, ils fabriqueront moins de lait puisque la demande de l’enfant sera moindre et la production de lait pourra être perturbée. Cette baisse de lactation pourrait conduire à donner de plus en plus de biberons de complément, avec un risque de sevrage si la situation dure.

La succion au sein est différente de la succion au biberon, certains enfants n’arrivent pas à les concilier et téteront moins efficacement ; ceci augmente le risque de mamelons douloureux, de plus les seins mal stimulés produiront de moins en moins de lait… Donner un biberon de complément ne devrait donc se faire qu’exceptionnellement, sur indication médicale. Il sera alors nécessaire de stimuler la lactation avec un tire-lait ou des tétées fréquentes pour retrouver un allaitement effi cace. Cependant, lorsque la production du lait est bien établie avec un bébé qui sait téter, donner un biberon ponctuellement en cas d’absence ne pose pas de problème. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel compétent en allaitement.

Évitez la tétine

Le besoin de succion d’un tout-petit est très important les premières semaines mais il n’est pas conseillé de lui donner une tétine. Comme pour le biberon, la succion d’une tétine est très différente de la succion au sein : elle peut donc compromettre la mise en route de l’allaitement.

 

 

 

 

 

 

Les signes d’un allaitement efficace

Si un de ces éléments est absent, demandez conseil à un professionnel.

Ce qui doit vous rassurer :

Votre bébé tète fréquemment et de façon efficace, au moins 6 à 8 fois par 24 h, en général après le premier mois.

Les déglutitions lors de la tétée sont fréquentes et régulières.

Il dort, ni trop ni trop peu, même si le soir il peut pleurer, sans avoir forcément faim.

Ce qui doit vous alerter :

Les tétées sont rares : moins de 5/6 par jour, ou il y a un changement brutal de rythme.

Les déglutitions lors de la tétée sont rares ou irrégulières.

Votre bébé pleure tout le temps ou dort presque tout le temps.

Vous observez un changement brutal du volume de ses selles et de ses urines : pas de selles tous les jours et moins de 4 à 5 couches mouillées et lourdes par jour.

Toute douleur au sein. Un seul de ces signes d’alerte doit vous amener à demander un avis à une personne compétente en allaitement. Dans tous les cas, pensez à consulter et à faire le point sur la conduite de l’allaitement dans les quinze premiers jours après la naissance.

 

 

 

 

 

 

Faut-il avoir une hygiène particulière ?

Nul besoin de se laver les seins avant et après la tétée : la douche quotidienne suffit largement. De plus, cela les priverait des sécrétions des glandes sur l’aréole, qui sont odorantes (ce qui permet à votre bébé de trouver le sein), lubrifiantes et antiseptiques. Enfin, en supprimant votre odeur naturelle ou en la remplaçant par une odeur de savon ou de lotion, vous risquez de perturber votre bébé. Certains peuvent même aller jusqu’à refuser le sein pour cette raison !

Se laver les mains avant chaque tétée dans la mesure du possible et laver tout objet en contact avec la bouche du bébé et vos seins contribuent à prévenir certains problèmes (mastite, voir page 55 ; muguet, voir page 56) .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • J’ai une question

« Je vais avoir une césarienne »

Sachez que la césarienne n’est pas une contre-indication à l’allaitement maternel. Votre bébé sera mis au sein le plus rapidement possible après la naissance, le plus souvent et le plus longtemps possible. Un contact fréquent facilite les tétées. Si vous ne le pouvez pas, c’est le papa qui pourra mettre le bébé en contact peau à peau contre lui, en attendant que vous soyez prête. Cette situation demande plus de soutien et d’aide car vous êtes moins autonome. Le personnel de la maternité vous aidera à trouver les positions d’allaitement les plus confortables pour vous

Les premiers jours de retour à la maison, n’hésitez pas à demander de l’aide autour de vous

« Mon bébé est prématuré »

Parfaitement adapté au stade de développement du bébé, à sa prématurité, votre lait est plus facile à digérer pour son estomac que tout autre lait, ses protéines sont directement assimilables et il contient une enzyme spécifique qui favorise la digestion des graisses. Bien sûr, la situation sera très différente selon que votre bébé est proche du terme, qu’il reste près de vous et peut téter au sein, ou qu’il s’agit d’un grand prématuré, hospitalisé parfois loin de chez vous, et qui souvent ne pourra pas téter avant de longues semaines.

Mais même dans ce dernier cas, votre bébé pourra recevoir votre lait. Il est alors important de stimuler votre lactation dès la naissance de votre bébé. Un bon tire-lait est indispensable. Choisissez un tire-lait double pompage qui est plus efficace. Pour établir une production de lait suffisante, il est nécessaire de tirer votre lait toutes les 2 ou 3 heures et si possible plus que les besoins du bébé. Au début, les quantités tirées seront minimes, puis elles augmenteront au fur et à mesure. Dès qu’il sera possible, le contact « peau à peau » permettra la mise en place progressive de l’allaitement. Le personnel de maternité sera là pour vous donner les conseils nécessaires.

 

 

« Je ne peux pas allaiter, mais je voudrais donner mon lait mais je voudrais donner mon lait à mon bébé»

Votre bébé est prématuré, malade, ou vous avez eu des difficultés d’allaitement au démarrage et n’avez pas reçu le soutien et l’information nécessaires pour les surmonter. Vous pouvez quand même allaiter votre bébé grâce au tirelait

Vous ferez boire votre enfant au biberon, à la tasse, à la pipette, à la cuillère…

« J ’ ai des jumeaux »

Les jumeaux ont autant besoin de lait maternel que les autres bébés, mais quand il y a deux bébés, c’est un peu plus compliqué. Attention au stress et au débordement ! Pour prendre confiance en vous, contactez pendant votre grossesse des associations de parents de jumeaux qui pourront vous donner de bons conseils et pensez ensuite à utiliser les services d’aides familiales

Comment faire ?

Il est conseillé d’allaiter les jumeaux ensemble pour avoir plus de lait et gagner du temps. Les seins tétés en même temps produisent plus, ce qui aide l’enfant le moins vigoureux, qui profite de cette abondance sans avoir à faire trop d’effort. Mais il n’est pas toujours facile d’installer deux tout-petits au sein. Parfois, certaines mamans ont besoin d’individualiser une ou toutes les tétées. À vous de choisir ce que vous préférez.

« Je voudrais donner mon lait à d’autres enfants »

Votre lait sera précieux pour un bébé prématuré ou malade. Donner son lait est un geste généreux qui demande un peu de temps, ainsi que des règles d’hygiène strictes pour le recueil du lait. Le lactarium de votre région vous donnera toutes les consignes utiles et vous apportera son aide. N’hésitez pas à le contacter.

 

 

 

  • Que faire quand ça ne coule pas de source ?

Les crevasses

C’est une cause fréquente d’arrêt de l’allaitement au cours du premier mois. Les crevasses sont de petites coupures ou gerçures sur le mamelon, qui sont dues principalement à une mauvaise position de la bouche du bébé lors de la tétée.

Que faire ?

Elles s’estompent au fur et à mesure en prenant soin de bien positionner le bébé.

Lavez-vous bien les mains avant chaque tétée.

N’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel compétent en allaitement.

L’utilisation de crèmes cicatrisantes a été insuffisamment évaluée pour être recommandée ;

EN PRÉVENTION

La prévention repose surtout sur la bonne position du bébé au sein dès les premières tétées. Si vous avez un doute, faites-vous aider par les professionnels qui vous accompagneront les premiers jours.

Vous pouvez, à la fi n de la tétée, étaler sur le mamelon et l’aréole un peu de colostrum ou de lait : c’est un produit naturel, dont l’odeur est familière au bébé, qui a bon goût et est efficace. Le colostrum est rempli d’anticorps, ce qui évite une surinfection, et de facteurs de croissance qui régénèrent la peau.

Il n’existe pas de crème pour éviter l’apparition des crevasses.

Après la première semaine, il n’est pas normal d’avoir encore des mamelons sensibles voire douloureux ; il convient alors de consulter une personne compétente en allaitement

 

 

Les régurgitations du bébé

C’est un phénomène fréquent et normal. Si les régurgitations sont très abondantes, elles peuvent être dues à un reflux de l’estomac vers l’œsophage.

Que faire ?

Dans la plupart des cas ce phénomène disparaît tout seul en quelques mois. Si votre enfant dort mal, se réveille en pleurant, n’est plus souriant et détendu, a moins d’appétit, et que vous constatez une diminution du nombre de ses selles, avec ou sans modification de sa prise de poids, consultez votre médecin.

L’engorgement

L’engorgement est une accumulation de lait dans la glande mammaire. Le sein est gonflé, douloureux, brillant avec rougeur. Le mamelon est aplati, rendant la prise du sein plus difficile pour l’enfant et favorisant la survenue de crevasses. Vous pouvez avoir un peu de fièvre.

Pourquoi ?

L’engorgement est le plus souvent lié à un nombre insuffisant de tétées nutritives. La douleur, qui incite la mère à moins donner le sein, et le mamelon aplati (ce qui rend sa prise par le bébé plus dif cile) aggrave la situation.

Que faire ?

Le seul traitement effi cace est de permettre l’écoulement du lait par tous les moyens possibles : par une tétée, avec le tire-lait, par un massage aréolaire, sous la douche… Après avoir tiré votre lait grâce au tire-lait ou manuellement, mettez votre bébé au sein. L’application de compresses froides entre les tétées pourrait aider à diminuer le gonfl ement (œdème) et la douleur. Le personnel de la maternité ou des professionnels compétents en allaitement vous donneront des conseils adaptés à votre cas et vous aideront à soulager la douleur. N’hésitez pas à les solliciter.

L’application, à votre choix, de froid ou de chaud, peut éventuellement vous procurer un soulagement. Un professionnel compétent en allaitement peut également vous conseiller.

 

EN PRÉVENTION

La meilleure prévention repose sur un allaitement « bien conduit » c’est-à-dire dès les signes d’éveil, avec des tétées fréquentes et efficaces sans limitation de leur nombre ou de leur durée. Toute douleur ou tension du sein doit inciter, même si cela paraît difficile au début, à augmenter la fréquence des tétées pour éviter l’évolution vers une mastite. Veillez à ce que votre enfant prenne correctement le sein.

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