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cancer du foie

31 octobre

cancer du foie

Le cancer du foie est caractérisé par le développement d’un ou plusieurs nodules cancéreux dans cet organe. Dans la vaste majorité des cas, ces nodules se développent dans un foie atteint, depuis des années, par une maladie chronique qui a provoqué une cirrhose (par exemple, l’alcoolisme ou une hépatite virale chronique). Le cancer du foie reste longtemps sans provoquer de symptôme ce qui rend difficile son diagnostic précoce. Les patients chez lesquels ce cancer est découvert souffrent souvent de formes avancées difficiles à traiter.


Schéma du foie
En France, en 2011, 8 200 cancers du foie ont été diagnostiqués. Les cancers du foie sont quatre fois plus fréquents chez les hommes (80 % des cas) et sont le plus souvent diagnostiquées entre 50 à 60 ans. Le nombre de cancers du foie diagnostiqués chaque année est en baisse sensible, en particulier en raison du nombre de personnes traitées avec succès contre l’hépatite C.

Lorsque les cellules du foie sont agressées de manière durable, elles meurent et sont remplacées par du tissu fibreux : c’est la fibrose. Lorsque la fibrose devient trop importante (après plusieurs années), elle gêne la circulation du sang dans le foie, ce qui tend à l’aggraver. La cirrhose est la phase terminale de la fibrose, lorsque celle-ci perturbe fortement le fonctionnement du foie. La cirrhose est le facteur de risque le plus important de cancer du foie.

Contrairement à une croyance populaire, la cirrhose n’est pas seulement provoquée par l’alcoolisme. Outre l’alcool, d’autres facteurs peuvent également être à l’origine de cirrhose : les hépatites chroniques B et C, l’accumulation de graisse dans le foie en lien avec l’obésité, par exemple. De plus, le tabagisme semble associé à un risque accru de cancer du foie.

Les mesures de prévention des cancers du foie sont celles qui permettent de prévenir la fibrose et la cirrhose du foie :

  • consommer des boissons alcoolisées avec modération ;
  • être vacciné contre l’hépatite B ;
  • lutter contre l’embonpoint et l’obésité en adoptant une alimentation équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière ;
  • effectuer un test de dépistage de l’hépatite C et, si l’on n’est pas infecté, éviter de le devenir.

Lorsqu’il est diagnostiqué, malheureusement souvent de manière tardive, le cancer du foie peut être traité de manière curative (élimination complète) chez environ un tiers des patients. Dans les autres cas, des traitements sont possibles mais le taux de récidive est élevé (dans 80 à 85 % des cas cinq ans après le premier diagnostic).

Le taux de survie cinq ans après un diagnostic de cancer du foie varie fortement selon le stade d’évolution du cancer au moment du diagnostic : de 25 % dans les formes où la tumeur est localisée à moins de 10 % dans les formes où la tumeur est plus étendue. Lorsqu’une greffe de foie a été réalisée pour traiter le cancer, le taux de survie à cinq ans est d’environ 70 %.

La chirurgie est le traitement de premier choix des cancers du foie, soit pour enlever la ou les tumeurs, soit pour greffer un nouveau foie. Malheureusement, au moment du diagnostic, une intervention chirurgicale n’est possible que chez environ 15 % des patients. Pour les autres patients, il est possible de détruire la ou les tumeurs à travers la peau (« destruction percutanée »), de pratiquer une chimiothérapie locale directement sur la tumeur (« chimioembolisation ») ou d’administrer une thérapie ciblée (« biothérapie »).

Le choix du mode de traitement dépend de la gravité de la cirrhose, de l’aspect des tumeurs (nombre, taille, localisation, envahissement des vaisseaux sanguins ou des canaux biliaires) et de l’état général du patient (sa capacité à supporter la chirurgie, par exemple).

La greffe du foie est systématiquement envisagée lors de cirrhose terminale ou de cancer du foie. Malheureusement, seulement 5 % des patients atteints de cancer du foie peuvent être greffés. Le nombre de greffons disponibles est limité et les contre-indications de la greffe sont nombreuses. Chez les personnes éligibles pour une greffe du foie, des traitements sont souvent mis en place en attendant la disponibilité d’un greffon.

Dans le cadre du traitement des cancers du foie, la chimiothérapie est rarement administrée de manière générale (intraveineuse) comme pour nombre d’autres types de cancer. Le plus souvent, elle est administrée directement dans le foie, au plus près de la tumeur : c’est la « chimioembolisation ».

Un médicament de chimiothérapie est injecté au plus près des tumeurs via un cathéter, ainsi qu’une substance appelée « agent d’embolisation » (une substance grasse ou une solution de billes de plastique microscopiques). L’agent d’embolisation épaissit le sang et permet au médicament de chimiothérapie de rester en contact le plus longtemps possible avec les cellules cancéreuses qui forment la tumeur. De plus, l’agent d’embolisation diminue l’arrivée de sang oxygéné dans la tumeur, ce qui asphyxie les cellules cancéreuses et les rend plus sensibles à la chimiothérapie.

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