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cancer du pancréas

7 novembre

cancer du pancréas

Le pancréas est une glande de forme allongée et triangulaire qui se trouve derrière l’estomac. Sa fonction est double : sécréter les enzymes (suc pancréatique) indispensables à la digestion des matières grasses et des protéines (fonction dite exocrine) et de produire l’insuline et le glucagon qui régulent le taux de sucre dans le sang (fonction dite endocrine).

 

 

Dans 90 % des cas, le cancer du pancréas se développe à partir des cellules qui bordent les canaux conduisant le suc pancréatique vers l’intestin : c’est l’adénocarcinome canalaire du pancréas.

Il n’existe pas de test de dépistage du cancer du pancréas. Parce qu’ils demeurent longtemps sans symptômes, les cancers du pancréas sont diagnostiqués à un stade tardif dans la très grande majorité des cas (entre 80 et 90 %). Leur traitement est donc souvent difficile.

En France, entre huit et dix mille nouveaux cas de cancer du pancréas sont diagnostiqués chaque année, occasionnant à peu près autant de décès. Le cancer du pancréas est un peu plus fréquent chez les hommes. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 75 ans chez les hommes et de 80 ans chez les femmes.

Outre l’âge, certains facteurs de risque de cancer du pancréas ont été identifiés :

  • le tabagisme ;
  • une inflammation chronique du pancréas due par exemple à l’alcoolisme chronique ou à la mucoviscidose ;
  • une prédisposition familiale (5 à 10 % des cas) ;
  • le diabète et l’obésité sont évoqués comme facteurs de risque, mais sans confirmation formelle.

Pendant les premiers mois de la maladie, le cancer du pancréas passe inaperçu. Lorsque la tumeur progresse, le cancer du pancréas peut provoquer :

  • des maux de ventre, en particulier la nuit et en position allongée ;
  • une jaunisse et des démangeaisons ;
  • une perte de poids massive et rapide, sans cause identifiable ;
  • une perte d’appétit, avec des nausées et des vomissements ;
  • une fatigue intense ;
  • une sensation permanente d’estomac plein.

Chez les personnes diabétiques, le cancer du pancréas peut se manifester par une aggravation subite de leur diabète.

Aujourd’hui, en France, environ 5 % des personnes atteintes d’un cancer du pancréas survivent cinq ans après le diagnostic, ce qui fait de ce cancer l’un des plus dangereux. Chez les patients pour lesquels l’ablation complète de la tumeur est possible (suivie d’une chimiothérapie), le taux de survie à cinq ans est d’environ 20 %.

Lorsque le médecin suspecte la présence d’un cancer du pancréas, il peut faire pratiquer divers examens pour confirmer son diagnostic : échographie, scanner ou IRM de l’abdomen ; échoendoscopie. Cependant, le diagnostic définitif de cancer du pancréas est confirmé par un examen au microscope d’un petit fragment de pancréas (la biopsie). Cette biopsie peut être pratiquée soit à travers la peau du ventre en s’aidant d’une échographie pour guider le geste, soit lors de l’échoendoscopie, soit lors d’une intervention chirurgicale de l’abdomen.

Le cancer du pancréas est difficile à traiter. Seule la chirurgie permet actuellement la guérison du patient (si le cancer a été diagnostiqué suffisamment tôt). Les autres traitements ont pour objectif le soulagement des symptômes (notamment combattre la douleur), l’amélioration de la qualité de vie et la prévention des complications.

Lorsque le cancer du pancréas est limité à cet organe, qu’il n’est pas trop volumineux et que le patient est, par ailleurs, ni atteint d’une autre maladie ni trop âgé, une intervention chirurgicale est envisagée pour enlever la tumeur. Ce cas de figure reste rare puisqu’il concerne seulement environ 20 % des patients. Après la chirurgie, une chimiothérapie est administrée pendant six mois, éventuellement associée à une radiothérapie lorsque l’intervention chirurgicale n’a pas permis de retirer toute la tumeur.

La chirurgie du cancer du pancréas est une chirurgie lourde et délicate qui impose souvent de reconstruire une partie de l’appareil digestif. La convalescence est longue avec un séjour en soins intensifs. Une alimentation par voie intraveineuse ou par sonde placée dans l’estomac est nécessaire, ainsi qu’un suivi nutritionnel étroit. Après la chirurgie, des troubles gastro-intestinaux peuvent survenir : des troubles du transit digestif entraînant des vomissements ou la présence de matières grasses dans les selles. Des médicaments sont alors prescrits pour corriger ces effets indésirables.

Lorsque la tumeur n’est d’emblée pas opérable, un traitement par chimiothérapie et radiothérapie peut être administré pour essayer de réduire la taille du cancer. Cette technique permet d’opérer environ un tiers de patients qui n’étaient pas opérables au moment du diagnostic.

Dans les autres cas, le traitement du cancer du pancréas repose sur la chimiothérapie, parfois associée à la radiothérapie, voire à des thérapies ciblées dans le cadre d’essais cliniques (par exemple, l’erlotinib).

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