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cancer du poumon

21 novembre

cancer du poumon

Le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer en France (20 % des décès liés aux cancers, soit 29 000 décès chaque année). Dans la très grande majorité des cas, les cancers dits du poumon sont issus des cellules de la paroi des bronches et des bronchioles, les conduits qui permettent à l’air de circuler dans les poumons.

 

Dans les deux tiers des cas, le cancer du poumon touche les hommes. Mais le nombre de cancers du poumon augmente régulièrement chez les femmes alors qu’il tend à diminuer chez les hommes. Ces statistiques reflètent celles de la consommation du tabac.

Le tabagisme est le facteur de risque de cancer du poumon le plus important : il est associé à plus de 80 % des cas diagnostiqués. Les fumeurs ont un risque dix fois plus élevé de développer un cancer du poumon, en particulier pour les gros fumeurs et ceux qui fument depuis de nombreuses années. Les personnes qui sont régulièrement exposées à la fumée des autres (tabagisme passif) ont un risque de cancer du poumon augmenté de 26 %.

Plusieurs études ont montré que, chez les fumeurs, la prise régulière de compléments alimentaires riches en caroténoïdes (provitamines A) augmente le risque de développer un cancer du poumon. Les personnes qui fument doivent donc être vigilantes lorsqu’elles prennent des suppléments vitaminiques.

De nombreuses substances chimiques ont été identifiées comme pouvant augmenter le risque de développer un cancer du poumon lorsqu’elles sont inhalées de manière répétée : amiante, chrome, arsenic, radon, cobalt, produits issus du charbon, carburants, microparticules issues des moteurs diesel ou des poêles à bois, nickel, chlorure de vinyle, etc.

Dans certaines régions (Massif Central, Bretagne, Vosges et Corse), la présence de radon peut poser problème lorsque ce gaz s’accumule dans des espaces fermés, publics ou privés. En France, on estime que l’exposition chronique au radon est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac.

Enfin, les personnes qui ont été en contact de manière répétée avec de la poussière d’amiante ont un risque 50 à 90 fois plus élevé de développer une forme particulière de cancer du poumon, le mésothéliome pleural.

Les cancers du poumon ne provoquent pas toujours de symptômes. À un stade suffisamment avancé, le patient peut présenter :

  • une toux qui ne disparaît pas et tend à s’aggraver, parfois accompagnée de crachats sanguinolents ;
  • des douleurs dans la poitrine qui augmentent pendant la toux ;
  • une respiration sifflante et un essoufflement à l’effort ;
  • un enrouement de la voix qui ne disparaît pas après quelques semaines ;
  • des infections respiratoires récidivantes.

Aujourd’hui, en France, la survie cinq ans après un diagnostic de cancer du poumon est de 14 % (13 % chez les hommes, 18 % chez les femmes), ce qui en fait l’un des cancers les plus difficiles à soigner.

Arrêter de fumer diminue de moitié le risque de cancer du poumon après cinq années sans tabac. Après dix à quinze ans d’arrêt, le risque de cancer du poumon rejoint presque (mais sans jamais l’atteindre) celui des personnes qui n’ont jamais fumé.

Dans les régions où le radon est présent, la mesure des concentrations de radon dans les bâtiments publics et privés et, lorsque les concentrations de radon sont élevées, la mise en place de mesures correctrices permettent de réduire le risque de cancer du poumon.

Le traitement des cancers du poumon repose sur des mesures chirurgicales (pour enlever la tumeur), sur l’exposition à des radiations ionisantes (la radiothérapie) et sur l’administration de médicaments de chimiothérapie ou de thérapie dite « ciblée ». L’arrêt du tabac est également une priorité.

La chirurgie consiste à enlever une partie du poumon ou un poumon entier. Le chirurgien peut également enlever les ganglions qui drainent la zone où se trouve la tumeur. Dans certains cas, une chimiothérapie peut être mise en place avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et tester sa sensibilité à ce type de médicament.

La radiothérapie est le plus souvent administrée pendant quatre à cinq jours consécutifs (à raison d’une séance par jour) durant cinq à huit semaines.

Les traitements médicamenteux du cancer du poumon sont de deux types :

  • la chimiothérapie anticancéreuse qui bloque la prolifération des cellules anormales ;
  • les thérapies ciblées qui agissent sur certains récepteurs nécessaires à la croissance des cancers du poumon.

En général, la chimiothérapie du cancer du poumon consiste en des séances de perfusion intraveineuse espacées de une à quatre semaines selon les médicaments utilisés. Le traitement dure entre trois et quatre mois, voire plus longtemps. Le choix des médicaments utilisés est fonction des caractéristiques de la tumeur. Les thérapies ciblées sont des substances qui bloquent certains récepteurs de manière très spécifique et ralentissent la prolifération des cellules cancéreuses. Elles peuvent être administrées soit par voie orale, soit par voie intraveineuse.

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