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Chute de cheveux

24 octobre

Chute de cheveux

Les dermatologues différencient les pertes de cheveux selon qu’elles touchent l’ensemble du cuir chevelu (pertes diffuses) ou certaines zones (pertes localisées). Une distinction est également faite entre les pertes passagères (suivies d’une repousse immédiate et complète) et les pertes durables. Parmi les types de perte de cheveux les plus fréquents, on trouve une forme localisée durable (l’alopécie androgénétique) et une forme diffuse temporaire (l’effluvium télogène).

L’alopécie androgénétique est communément appelée « calvitie », en particulier chez les hommes. Dans cette forme de perte de cheveux, seul le dessus du crâne est atteint. Les cheveux du pourtour du crâne sont préservés. L’alopécie androgénétique peut également être observée chez la femme. Dans ce cas, la perte de cheveux concerne l’ensemble du dessus du crâne, de manière diffuse, parfois en épargnant la lisière frontale.

Chez l’homme, l’alopécie androgénétique affecte 20 % des hommes de 20 ans, 30 % des hommes de 30 ans, 40 % des hommes de 40 ans, et ainsi de suite. Chez la femme, l’alopécie androgénétique est plus rare : une femme sur cinq vers l’âge de 40 ans, une femme sur quatre vers l’âge de 60 ans. Néanmoins, elle représente 80 % des problèmes de perte de cheveux durable chez la femme.

L’alopécie androgénétique résulte de deux facteurs : une prédisposition génétique et l’action des androgènes, les hormones sexuelles mâles (mais néanmoins présentes en faible quantité chez les femmes). Chez la femme, d’autres facteurs hormonaux peuvent favoriser l’alopécie androgénétique : les contraceptifs oraux (« pilule ») ou les traitements hormonaux de la ménopause.

Plusieurs traitements existent pour enrayer la progression de l’alopécie androgénétique. Habituellement, les traitements ne sont efficaces qu’au bout de quatre à six mois. Pour en garder le bénéfice, ils doivent être poursuivis indéfiniment. En effet, à l’arrêt du traitement, la repousse cesse et un retour à l’état initial s’observe en quatre à six mois.

  • Le minoxidil est une substance qui, appliquée sur le cuir chevelu deux fois par jour, stimule la pousse des cheveux et ralentit leur chute. L’effet de cette substance se fait habituellement sentir après trois mois de traitement. Elle peut provoquer des irritations cutanées, voire l’apparition de poils sur une peau jusque-là glabre. Pour cette raison, il est important de limiter son application au cuir chevelu sans empiéter sur le visage.
  • Le finastéride est une substance qui bloque l’hormone responsable de l’accélération du cycle de pousse des cheveux situés sur le dessus du crâne. Elle est réservée au traitement de l’alopécie androgénétique chez l’homme uniquement. Le finastéride freine la chute du cheveu mais ne stimule sa pousse que chez certains patients. Ses principaux effets indésirables sont une diminution de la libido et des troubles de l’érection qui, dans de rares cas, persistent à l’arrêt du traitement. Des études suggèrent que le finastéride peut également diminuer la qualité du sperme et affecter la fertilité. De plus, des cas de dépressions et plus rarement d’idées suicidaires ont été observés chez des patients traités par finastéride.

Chez les hommes, un traitement chirurgical est parfois entrepris pour greffer des cheveux de la couronne (le pourtour de la tête) sur le dessus du cuir chevelu. Ces micro-greffes (quelques cheveux à la fois, avec leur follicule pileux) s’implantent de manière durable.

Chez les femmes qui souffrent d’alopécie androgénétique liée à des dérèglements hormonaux, le choix de la pilule contraceptive est important. Le médecin peut en choisir une pour réguler les fluctuations hormonales.

Les chutes de cheveux diffuses et passagères sont le plus souvent observées chez les femmes et leurs causes sont nombreuses. Elles durent généralement entre trois et quatre mois, et sont immédiatement suivies d’une repousse complète. Fréquemment, ces pertes de cheveux diffuses passagères sont le résultat d’un arrêt de la phase de croissance du cheveu : jusqu’à 30 % des cheveux meurent prématurément et soudainement (c’est l’ « effluvium télogène »). Parmi les nombreuses causes de l’effluvium télogène, on note :

  • l’accouchement : la chute de cheveux survient environ un mois après l’accouchement, parfois plus tard chez les femmes qui allaitent. Elle est souvent liée à une carence en fer pendant la grossesse.
  • les fausses couches et l’IVG ;
  • une opération chirurgicale lourde ayant nécessité une longue anesthésie générale ;
  • un épisode de fièvre élevée ;
  • un choc psychologique sévère ;
  • l’arrêt d’une contraception hormonale (pilule).

De plus, les permanentes, colorations, défrisages, ainsi que les coiffures qui tirent sur les cheveux, peuvent provoquer des chutes de cheveux passagères.

En règle générale, il n’y a pas besoin de traiter cette forme de perte de cheveux. La repousse est spontanée et complète.

Les chutes de cheveux diffuses et durables sont plus problématiques, car la repousse complète n’est pas toujours la règle. Leurs causes sont multiples :

  • un excès de stress ;
  • des carences alimentaires, par exemple en fer, zinc, magnésium ou calcium ;
  • l’anorexie et les régimes alimentaires extrêmes, sources de carences ;
  • des problèmes thyroïdiens ;
  • le diabète non contrôlé par les traitements ;
  • les états dépressifs sévères ;
  • une syphilis non traitée ;
  • la radiothérapie (« rayons ») dans le traitement des cancers,
  • certains traitements médicamenteux, en particulier les chimiothérapies anticancéreuses, certains anticoagulants (« fluidifiants du sang »), le lithium (contre les troubles bipolaires), etc.

Le traitement de ce type de perte de cheveux varie selon la cause identifiée.

Certaines maladies se traduisent par des chutes de cheveux localisées, par plaques. En règle générale, les cheveux repoussent avec un traitement adapté à la cause, à l’exception des plaques cicatricielles (par exemple après une brûlure du cuir chevelu). Les deux principales causes de ces chutes en plaques sont la teigne et la pelade.

La teigne se traite à l’aide d’un médicament antifongique destiné à tuer le champignon qui en est la cause. Le traitement est souvent long (six à huit semaines). Il doit également concerner également l’animal qui est suspecté de l’avoir transmise.

En cas de plaques de pelade peu étendues, avec un traitement à base de corticoïdes ou d’exposition aux rayons ultra-violets, les cheveux repoussent complètement chez 80 % des patients, en quelques mois. Les cas de pelade sévère ou complète nécessitent parfois des traitements particuliers.

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