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la coqueluche

25 juillet

la coqueluche

Qu’est-ce que la coqueluche ?

La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse et potentiellement grave chez le nourrisson. Elle est due à une bactérie appelée Bordetella pertussis. La contamination se fait de personne à personne par les gouttelettes de salive, lorsque le malade tousse, éternue ou parle. Les symptômes apparaissent une dizaine de jours après la contamination.

Quels sont les symptômes de la coqueluche ?

Chez les enfants, les premiers symptômes de la coqueluche sont une toux banale ou un simple rhume, avec une légère fièvre. Au bout d’une semaine ou deux, la toux se transforme en quintes répétées et sévères, suivies d’inspirations bruyantes, surtout la nuit (souvent comparées au chant du coq). Pendant les quintes, le malade tousse en tirant la langue, devient rouge, voire bleu à cause du manque d’oxygène. Ces accès de toux sont parfois accompagnés de crachats et de vomissements. L’enfant mange peu, maigrit et peut se déshydrater.
Chez les bébés, la maladie se traduit par une toux quinteuse prolongée, parfois asphyxiante. Les inspirations bruyantes (chant du coq) sont souvent absentes.
Chez les adolescents et les adultes, la coqueluche se résume souvent à une toux persistante (qui peut durer entre deux à six semaines), fatigante, qui fragilise les personnes âgées ou les sujets en mauvaise santé.
Chez la femme enceinte, les quintes de toux peuvent être inconfortables et provoquent parfois des contractions utérines.

Quelles sont les complications de la coqueluche ?

La coqueluche peut devenir grave, surtout chez le nourrisson où elle se complique parfois de convulsions, de troubles cardiaques ou de difficultés respiratoires.

Chez l’adulte comme chez l’enfant, les complications sont plus rares et moins graves : otite ou pneumonie.

Que fait le médecin en cas de coqueluche ?

En présence des symptômes de la coqueluche, le médecin confirme le diagnostic grâce à des examens biologiques : prélèvement des sécrétions du nez (recherche de l’ADN de la bactérie), éventuellement prises de sang.
Un antibiotique est prescrit au malade, afin qu’il ne soit plus contagieux pour son entourage. Malheureusement, l’antibiotique a peu d’effet sur l’évolution des symptômes.
Une hospitalisation est nécessaire pour les nourrissons de moins de trois mois pour surveiller la fonction pulmonaire et cardiaque.

Quelles sont les mesures à prendre en cas de coqueluche ?

  • Il faut prévenir la crèche, l’école ou le lieu de travail dès que le diagnostic est établi.
  • L’éviction des collectivités (crèche, établissement scolaire…) doit durer cinq jours à partir du début du traitement antibiotique (ou 3 jours si le malade est traité avec un antibiotique contenant de l’azithromycine).
  • Lors des quintes de toux de votre enfant, faites le asseoir et, s’il est assez grand, faites-le cracher pour dégager ses voies respiratoires.
  • Veillez à boire beaucoup ou à faire boire votre enfant. Assurez-vous que votre enfant mange suffisamment pour éviter qu’il ne s’affaiblisse.
  • Evitez les facteurs déclencheurs de la toux : fumée de cigarette, aérosols, vapeurs de produits ménagers, poussière, etc.

Comment prévenir la coqueluche ?

Les vaccins en prévention de la coqueluche

Le meilleur moyen de prévention contre la coqueluche reste la vaccination, même si l’immunité obtenue par la vaccination n’est pas acquise à vie.
Le premier vaccin contre la coqueluche est arrivé en France en 1959. La généralisation de la vaccination contre la coqueluche s’est faite à partir de 1966 et a entraîné une chute importante du nombre de cas. Néanmoins, la maladie continue de circuler, car à l’inverse de nombreuses maladies infantiles, il est possible d’avoir plusieurs fois la coqueluche durant sa vie. De plus, si le vaccin est efficace, l’immunité obtenue ne dure qu’une dizaine d’années. Ainsi, il a été signalé des cas de nourrissons non encore protégés par la vaccination contaminés par des adultes et d’adolescents ayant perdu leur immunité.
Afin de protéger les nourrissons contre la coqueluche et de prévenir les formes graves, les autorités de santé proposent désormais la mise en œuvre de 3 mesures complémentaires :
  • la vaccination directe : vaccination obligatoire de tous les nourrissons à partir de l’âge de 2 mois, et administration de rappels jusqu’à l’âge adulte (jusqu’à 25 ans avec rattrapage possible jusqu’à 39 ans) ;
  • la vaccination systématique des femmes enceintes à partir du 2e trimestre de la grossesse (pour chacune des grossesses), ce qui assure le passage d’anticorps maternels au fœtus, permettant ainsi une protection indirecte dès la naissance en attendant la vaccination du nourrisson ;
  • la stratégie dite « de cocooning » : en l’absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la vaccination des adultes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie afin d’éviter que des adultes qui auraient perdu leur immunité puissent être atteints de la maladie et contaminer les nourrissons non encore protégés par la vaccination.
Les vaccins contre la coqueluche disponibles en France ne contiennent pas la bactérie, mais uniquement des antigènes de la bactérie. Les vaccins destinés aux rappels chez l’enfant et l’adulte, notamment pendant la grossesse, contiennent des doses réduites d’antigènes coquelucheux afin d’être mieux tolérés. Ils sont toujours combinés à d’autres vaccins, notamment contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP).
Les antibiotiques en prévention pour l’entourage

Des antibiotiques sont systématiquement prescrits aux personnes de l’entourage proche du malade si elles ne sont pas vaccinées ou si elles ont reçu un rappel depuis plus de 5 ans. En cas de contact occasionnel avec le malade, le traitement antibiotique préventif est réservé aux personnes qui présentent un risque de développer des complications, comme les femmes enceintes ou les personnes souffrant de maladie respiratoire chronique ou de déficit immunitaire.
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