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ostéoporose

19 septembre

ostéoporose

L’ostéoporose est une maladie osseuse qui se caractérise par une diminution de la masse osseuse responsable d’une fragilité accrue des os qui peuvent se briser très facilement. Les fractures les plus fréquentes sont celles du poignet, des vertèbres ou du col du fémur. La fracture du poignet est fréquemment révélatrice d’ostéoporose chez les femmes de plus de 50 ans. Les fractures des vertèbres, appelées aussi tassement vertébral, sont très douloureuses ; si elles se répètent, elles entraînent une diminution de la taille et, à la longue, l’apparition d’une bosse. Après 80 ans, ce sont surtout des fractures du col du fémur que l’on observe. L’ostéoporose touche 1 femmes sur 3 après la ménopause, mais également les hommes : 1 fracture de hanche sur 3 survient chez l’homme.

La solidité des os est liée à l’importance de la masse osseuse, qui augmente au cours de l’enfance, et spécialement à l’adolescence. À partir de 35 ans, ce capital osseux diminue lentement, pour les hommes comme pour les femmes. Chez celles-ci, la perte osseuse s’accélère à la ménopause, à cause de la diminution des hormones sexuelles (estrogènes). Les premières années de la ménopause, la perte osseuse est importante chez 30 % des femmes. Vers l’âge de 65 à 70 ans, la perte est quasiment identique pour les deux sexes.

L’ostéoporose peut avoir d’autres causes chez la femme comme chez l’homme : traitement prolongé par un dérivé de la cortisone, vieillissement, médicaments, hyperthyroïdie, maladie inflammatoire chronique, infection par le VIH, maladie digestive, cancer etc.

Pour établir un diagnostic d’ostéoporose, le médecin peut prescrire un examen, appelé ostéodensitométrie, qui permet d’évaluer la densité des os. Cet examen est sans douleur. Il est réalisé sur 2 sites (extrémités supérieure du fémur et rachis lombaire). Cependant, cette technique souffre d’une grande variabilité et ses modalités d’utilisation n’ont pas encore été validées. L’examen ostéodensitométrique est partiellement pris en charge par l’Assurance maladie (taux de remboursement : 70 % sur la base d’un tarif fixé à 40 € environ). La plupart des assurances complémentaires de santé (mutuelles) remboursent le coût qui n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie.

  • Mangez des aliments riches en calcium. L’apport quotidien en calcium devrait être d’environ 1000 à 1200 mg par jour. Les produits laitiers, les fromages et certaines eaux minérales sont les meilleures sources de calcium. Les produits laitiers écrémés ou demi-écrémés en apportent autant que ceux fabriqués à partir de lait entier, sans les inconvénients des matières grasses. Des compléments de calcium sont parfois prescrits par le médecin traitant.
  • Limitez les pertes en calcium. Certains aliments favorisent l’élimination du calcium dans les urines : la caféine (café, thé, chocolat, colas) ; l’excès de protéines (viandes, poissons, etc.) ; l’acide phosphorique, une substance présente dans les sodas et d’autres aliments industriels ; l’alcool.
  • Faites des réserves de vitamine D. Son rôle est capital car elle favorise l’absorption du calcium par le tube digestif. Une heure de soleil par jour en été, tête et bras nus, suffit à l’organisme pour stocker la vitamine D pendant un an. Inutile donc de s’exposer plusieurs heures ! Une activité extérieure normale pendant la belle saison permet de prévenir les carences en vitamine D. Si cette exposition minimale n’est pas possible ou insuffisante, le médecin peut prescrire une ou deux gouttes de vitamine D par jour en hiver. Les aliments qui contiennent de la vitamine D sont surtout les poissons gras, le jaune d’œuf, le beurre et les margarines.
  • Faites de l’exercice. L’activité physique renforce la solidité des os, en particulier les activités qui provoquent de petits impacts sur les os : course à pied, tennis, randonnée, step, etc.
  • Arrêtez de fumer. Le tabac accélère la perte osseuse. De plus, chez les femmes qui reçoivent un traitement hormonal de substitution (THS, voir ci-dessous) pour soulager les troubles de la ménopause, il accélère l’élimination des estrogènes et augmente le risque de maladie cardiovasculaire.

Parallèlement à une bonne hygiène de vie, un traitement médicamenteux spécifique peut être proposé pour prévenir la survenue (ou la récidive) de fractures dans les 5 à 10 ans.

Pour décider de l’opportunité de prescrire un traitement médicamenteux, le médecin prend en compte de nombreux éléments : l’âge du patient ; le degré de perte osseuse mesurée par l’ostéodensitométrie ; des antécédents de fracture des vertèbres, du col du fémur ou d’autres os chez le  patient ou chez un de ses parents directs ; une éventuelle maigreur ; etc. En général, ces médicaments sont plutôt prescrits à des personnes qui présentent une perte osseuse marquée et qui ont déjà eu une ou plusieurs fractures potentiellement liées à ce défaut de densité osseuse.

Pour montrer leur efficacité, ces traitements doivent être pris pendant au moins quatre ans. Leurs effets doivent être évalués régulièrement, en surveillant la taille du patient et en pratiquant éventuellement des radiographies de la colonne vertébrale.

Dans le traitement de l’ostéoporose chez la femme après la ménopause, plusieurs médicaments peuvent être proposés : bisphosphonates, raloxifène, tériparatide, dénosumab, traitement hormonal substitutif (THS, des hormones sexuelles féminines) qui permet d’empêcher ou d’atténuer cette perte osseuse, tout en soulageant les symptômes désagréables de la ménopause. Le THS est indiqué chez les femmes souffrant d’ostéoporose quand les autres types de traitements n’ont pas été efficaces.

D’autres mesures peuvent être mises en place, destinées à aménager le domicile pour prévenir les chutes. Enfin, le port de coussinets protecteurs de hanche peut être conseillé par le médecin.

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